Dimanche 12 octobre, une "petite balade" de 42 kms m'attendait. N'ayant pas eu de dossard pour les courses de l'UT4M, je me suis tournée, une fois n'est pas coutume, vers une course sur route qui a l'avantage d'être sur mes terres : le Marathon des Grands Crus.
Moins coûteux et plus pratique pour l'organisation et la logistique !J'ai commencé assez tôt l'entrainement, au mois de mai - après le Trail de la Chouette, le Maratrail des Passerelles ou le Trail des Perdrix courus ces dernières années, je n'avais plus du tout l'habitude du bitume et mon corps a dû se réhabituer aux impacts. 12 semaines avant le jour J, j'ai commencé un entrainement en bonne et due forme avec Campus Coach, mais j'aurais l'occasion de vous en reparler. Le parcours de 42 kms sillonne entre les vignes, c'est un aller-retour jusqu'à Chambolle-Musigny, donc on passe par le même chemin et croise les coureurs en sens inverse.
Arrivée sur place assez tôt en bus - le départ est donné aux allées du parc, en ville, autant dire que les places de parking sont rares et les principaux accès sont fermés - je vois que le village du marathon s'éveiller. L'organisation est plutôt efficace : il y a pas mal de toilettes, les dépôts aux consignes vont vite, le speaker est top. Il y a une grande tribune pour les spectacteurs et plein d'animations (des jeux concours, des massages, de la cryothérapie, des jeux pour enfants...).
![]() |
Crédit photo Marathon des Grands Crus |
Top départ : 8h30, ça ne rigole plus
A 8h15 place à l'échauffement, musique techno à fond, un prof de fitness survolte l'ambiance.
8h30, place au sérieux, le départ est donné. Comme les allées du parc sont bien larges, ça ne bouchonne pas et c'est plutôt agréable ! Je trouve mon allure assez facilement. Je pars sur 6'00 du kilomètre pour un objectif de 4h15. J'avais couru mon précédent (et unique) marathon il y a 11 ans "assez facilement" (tout en relatif ;-) en 4h25.
Au bout de quelques kilomètres je croise monsieur et les enfants venus m'encourager. Puis on part dans les vignes, après tout c'est le Marathon des Grands Crus. Je connais bien ces chemins sur lesquels je cours souvent. On profite des magnifiques paysages sur les vignes d'automne. La météo est top, 18°, soleil. Il y a pas mal de petites côtes et de faux plats mais tout s'enchaine bien.
Au 10ème kilomètre, j'ai une minute d'avance. Au 21ème kilomètre, j'ai toujours ma minute d'avance, so far so good comme on dit.
A mi-chemin, les ennuis commencent
C'est à ce moment que l'on reprend le chemin en sens inverse, et tout de suite le ton est donné : vent de face pour le 2ème semi. Je m'en doutais un peu (il y a toujours du vent dans les vignes et étant bien à découvert, pas d'autre choix que de le subir). C'est un vent du nord, j'ai limite froid. Je commence à lutter pour garder le rythme. Au 25ème, j'ai perdu mon avance.
Dans le même temps, les concurrents du semi-marathon se sont élancés. Ils font le même parcours que nous et le départ a été donné 5 minutes après mon passage. Vous voyez l'embrouille ? On est rattrapés et doublés sans arrêt par des coureurs frais comme des gardons. Vraiment pas top pour le moral. Ce qui n'arrange rien les choses, c'est le passage dans le chateau de Brochon. Une grande descente. Puis il faut tout remonter jusqu'au château sur un chemin en gravier/terre. Puis tout rescendre. Puis, forcément, tout remonter. Je l'avais bien vue sur le profil de course mais je ne m'attendais pas à ça. Je lutte tant bien que mal.
Au cardio, tout va bien. Musculairement, je n'ai plus de forces. Au 30ème kilomètre (le fameux mur), je décélère. Pas le choix. Impossible d'aller plus vite, je subis. Je me dis, "tant pis, je vais passer à 6'30 du km". Puis 6'45, puis 7'00...Je recalcule sans cesse mon heure d'arrivée, je fais des projections. Le meneur d'allure de 4h15 me double. Je me dis que bientôt celui de 4h30 va aussi me rattraper. J'ai juste envie de marcher. Je recroise ma petite famille venue m'encourager. Je lutte pour les 5 derniers kilomètres en pensant au moment où je pourrais enfin m'assoir. Je trouve un peu de force pour remonter à 6'30 du km et terminer en 4h25. On me passe ma médaille (bien méritée !) autour du cou. Je l'ai fait !
Mon avis sur le Marathon des Grands Crus
C'est une très belle course, bien organisée. Les paysages viticoles sont magnifiques, j'ai l'habitude courir au milieu des vignes donc j'ai moins ce côté "découverte" mais je comprends que le marathon attire des coureurs de toute la France et de l'étranger (50 nationalités représentées !).
L'accès au marathon est un peu compliqué, le départ est en ville (peu de places pour se garer) et beaucoup de routes sont fermées. Les consignes, les toilettes, les animations, l'échauffement: tout roule, et c'est agréable pour les participants. Il y avait peut-être un peu moins d'ambiance que sur le marathon Nice-Cannes (ma seule référence) mais on a eu des groupes de musique et de multiples encouragements tout au long du chemin.
Je regrette l'absence de bancs dans la zone d'arrivée. Je ne rêvais que d'un truc : m'asseoir, mais j'imagine que l'idée était de faire circuler les coureurs, alors zou, pas de bancs. Le ravito d'arrivée était décevant. Il y avait une longue queue pour y accéder (je n'ai jamais vu un ravito avec une file d'attente !) et je n'avais vraiment plus de jambes pour la faire. Il y en avait un deuxième, plus petit avec juste du fromage de chèvre et du vin : je ne me suis donc pas ravitaillée. Ne venez pas pour le ravito final :-) Sur le parcours je n'ai pris que de l'eau, mais il y avait à minima des barres et des oranges.
Si vous n'avez pas envie de vous frotter aux 42 kms, il y a d'autres courses et d'autres distances : 21,10 et 5 kms, ainsi que des courses enfants et rollers. Il y en a pour tous les goûts !
Le matériel
* J'ai couru avec des Hoka Rincon, elles font le job, même si j'ai eu des ampoules et beaucoup de douleurs. Si vous avez le budget, je vous recommande de partir plutôt sur les Hoka Clifton, plus haut de gamme.
* J'ai toujours de l'eau avec moi, j'utilise le Camelbak Chase pour toutes mes séances et courses.
* Côté nutrition, j'ai pris tout un assortiment de barres Aptonia, gels énergétiques et gels hydro (liquides comme de l'eau donc super faciles à boire).
* Pour la récup, des électrolytes, de la sporténine et l'électro, toujours efficace.
Qui l'a déjà couru ? Ou le met sur sa to-list de runner ?
Aucun commentaire