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Mon Maratrail des Passerelles du Monteynard

passerelle de l'ebron

 J'ai toujours eu pour ambition de courir un jour un trail en montagne. Un vrai trail, une course bien longue, avec pas mal de dénivelé. Je me suis frottée l'année dernière au trail de Superbesse (32km, 1200D+) pour me tester et voir si je pouvais aller plus loin. Les signaux étaient au vert, alors je me suis inscrite cette année au Maratrail des Passerelles dans les Alpes. Au programme, 42 kilomètres et 2400 mètres de dénivelé, avec en toile de fond le Sénépy, le lac du Monteynard et ses fameuses passerelles himalayennes. 


maratrail des passerelles départ lac monteynard

14 juillet, 6h30 du matin, levée depuis 4h30, après 6 mois d'entrainement intensifs, et alors que le lac est encore brumeux, nous y voilà. Le départ est donné à 7h30, aucune difficulté particulière sur les 5 premiers kilomètres, mi-route mi-chemin. On arrive alors à la première passerelle, celle de l'Ebron, ça bouchonne. On m'avait prévenu qu'il ne valait mieux pas avoir le vertige, heureusement je ne l'ai pas, ça tangue un peu (surtout que la passerelle est noire de monde), interdiction de courir pour tout le monde. A nouveau quelques kilomètres dans les bois, avec un peu plus de dénivelé et pas mal de racines, et nous voilà à la deuxième passerelle, celle du Drac, avec des supporters surexcités (j'admire leur énergie si tôt le matin !). 

Mayres Savel, là où les choses se corsent

Dans la foulée on arrive au petit village de Mayres Savel où se trouve le premier ravitaillement, environ 11 kms au compteur, on y repassera au 29ème. Les ravitaillements ne manquent de rien : fruits frais et secs, gâteaux, fromage, boissons diverses...Il faut reprendre des forces car la principale difficulté du parcours nous attend : un kilomètre vertical de 1200m D+ sur 7 kilomètres. Plus personne ne court. Au début on est sur un chemin large en terre, assez vite on passe un chemin de forêt, à l'ombre. J'ai de bonnes sensations et je commence à me dire que je remonte pas mal de monde. Mes séances de côte vont payer ! Pour m'occuper je commence à compter le nombre de personnes que je double : 150 en tout en haut de la montée. Petite victoire personnelle :-) 

Quand on sort du bois le chemin est un peu merdique, il n'y a pas vraiment de trace où poser ses pieds, on se tord les chevilles, j'ai l'impression que certaines parties ont été débroussaillées vite fait pour permettre le passage. On est désormais à découvert (avec une vue sublime, le lac en contrebas, la prairie fleurie tout autour), en plein soleil. Nous voilà en haut du Sénépy, commence maintenant la descente qui n'est pas hyper facile. 

Une descente pas si facile, et un coup de chaud

Pas mal de cailloux, d'ornières et surtout des cuisses bien impactées par la montée. S'ajoute à cela un petit coup de chaud : il est midi, on a 30°, j'ai hâte d'arriver au ravito. Je commence à avoir des vertiges, un peu mal au ventre, nauséeuse : je commence à me dire que je risque bien de vomir avant la fin. Je m'efforce de boire encore plus et de continuer à petites foulées. Je sais que si je marche trop, je vais avoir du mal à repartir. Alors ma règle c'est : tout ce qui est courable doit être couru. 

On repasse dans la forêt pour une descente sympa, puis une autre descente moins sympa, engagée et très pentue. A nouveau ça bouchonne, ils ont mis des cordes pour nous aider. Ce petit bout technique me fait du bien : comme on descend très doucement, j'ai bien le temps de reprendre ma respiration, plus de tap tap des pieds qui me fait mal à la tête et au ventre, en bas je repars en pleine forme ou presque.

D'autant que j'ai une grosse source de motivation : les kids, mes neveux, Monsieur Et Aurélie Alors avec sa sœur et sa mère m'attendent au ravito. Je raisonne en kilomètres jusqu'au ravito : allez, plus que deux kilomètres avant de voir mes amours, allez plus qu'un. J'ai un petit doute sur le fait qu'ils seront là car j'ai de l'avance sur l'horaire que j'avais annoncé. Ouf, ils sont tous là à m'applaudir, ma belle-sœur hurle allez tatie et tous les spectateurs se mettent à hurler allez tatie. Juste génial !

Gros ravito et dernière ligne droite

Je passe le 29ème km en 5h19. Je ne sais pas si on va repasser exactement par le même chemin pour rentrer, mais je sais que j'ai mis 1h41 à l'aller pour courir cette distance. Si je ne traine pas trop, en prenant en compte la fatigue, je peux être à l'arrivée dans 2 heures. Je commence à me dire que je vais faire beaucoup mieux que mon objectif : je pensais à 9h-10h, je suis large. Go ! 


Effectivement j'ai les jambes moins en forme qu'à l'aller, mais globalement ça va. Pas de douleurs particulières, même mon genou capricieux semble tenir le coup. Un peu mal aux doigts de pied par moment, j'espère que mes ongles sont toujours en place. Il y a beaucoup de promeneurs en mode rando sur le chemin. 

On repasse la dernière passerelle, plus que 5 kms. On retrouve la route, plus que 2 kilomètres. On entend le speaker au loin. Je suis trop près du but pour ne plus y arriver. Voilà la dernière ligne droite, mes neveux et ma fille qui me rejoignent pour passer la ligne d'arrivée main dans la main. 7h14, non seulement je l'ai fait sans trop de difficultés, mais en plus j'ai largement explosé le chrono visé. Quelle récompense après avoir enchainé des heures d'entrainement, sous la pluie, le vent, toute seule à arpenter mes combes en me disant allez on lâche rien...Je profite du ravito avec ma fille et ma nièce (bénévoles au top d'ailleurs). Je l'ai fait !

La médaille des finishers autour du cou, je rejoins ma petite troupe qui se baigne dans le lac. Superbe journée, objectif atteint, que demander de plus ? 

Maratrail des Passerelles : bon à savoir  

Différentes courses de 13 à 63 kilomètres sont organisées toute la semaine. Le lac du Monteynard est à 40 minutes de Grenoble, vous êtes également à 30 minutes du Château de Vizille. Il y a un camping sur la base nautique de Treffort. De quoi prolonger le séjour pour découvrir la région si le cœur vous en dit !


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