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Randonnée : le Batier, c'est fait !

 

Si vous vous souvenez, on s'était quittés en 2020 avec l'article sur notre rando sur le Batier faite sur un jour, pour repérer un peu le terrain. Je concluais en écrivant qu'on n'avait pas dit notre dernier mot, et qu'on allait s'y frotter sur la totalité du parcours. 

2022 : c'est fait ! Pourquoi autant de temps ? Parce qu'un petit Oscar est venu agrandir la famille dans l'intervalle. Mais l'envie de parcourir ce sentier de randonnée, l'un des plus beaux et des plus exigeants de Côte d'Or ne m'a jamais quittée. Je l'avais d'ailleurs mis dans ma Bucket List, la liste des choses que j'ai envie de faire dans ma vie. Retour sur ces deux jours exceptionnels de Septembre 2022 !

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Cela fait déjà quelques semaines qu'on attend que les conditions soient réunies, à savoir un temps sec, la possibilité de mettre les grands au périscolaire (il faut s'y prendre quelques jours à l'avance) et de faire garder le petit plus longtemps que d'habitude (merci nounou !). 


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Jour 1 : Dijon / Gevrey-Chambertin

Lundi 19 septembre : c'est le jour J ! Il fait 7°, on laisse une voiture à Gevrey-Chambertin (pour rappel le sentier est une ligne droite, et pas une boucle, qui va de Dijon à Nuits Saint Georges en longeant la Côte viticole). Cela nous permet d'arrêter à plus ou moins mi-chemin, et surtout de moduler selon la forme du moment. Grosso modo, on peut s'arrêter entre le 24ème et le 28 kilomètres et rejoindre la voiture sans se rajouter trop de trajet.

On laisse l'autre voiture au Port du Canal à Dijon, on cherche le petit panneau de départ pour faire la photo qui va bien, et on ne le trouve pas. Je suis absolument persuadée qu'il se trouvait place du 1er mai, je suis passée devant des dizaines de fois à l'époque pour aller travailler. Mais il n'est pas là, il semblerait qu'il ait été déplacé Rue Faubourg Reine, vers la Cité de la Gastronomie. Bref, on part vers 8h et comme prévu la première partie (le long de l'Ouche, en passant par le lac Kir, puis la Combe à la Serpent et le plateau de Chenove) est plutôt chiante. Elle sera passionnante pour qui aime marche sur du plat ou du bitume. Il nous faut deux heures et quart pour rejoindre la nationale de Corcelles et pénétrer dans la combe Sémétrot à Marsannay là où commencent les choses sérieuses. 

Je ne vais pas tout redétailler ici, rien n'a changé par rapport à la dernière fois, on connaît bien (voire très bien) certaines parties du parcours. On progresse bien, pas d'erreurs d'orientation, on enchaîne jusqu'à Gevrey. Mais depuis plusieurs kilomètres, quasiment depuis le début de la rando, Monsieur a des douleurs dans les jambes. Il commence à douter de pouvoir enchainer le lendemain. Arrivés à Gevrey, au moment de traverser la nationale, il décide d'arrêter là. Je choisis de parcourir encore quelques kilomètres pour psychologiquement en avoir à faire moins le lendemain. C'est donc la fameuse horrible montée de Gevrey qui m'attend, incroyablement pentue, celle que je monte en m'agrippant de racine en racine. Et pour avoir fait l'intégralité du parcours, je peux confirmer mes soupçons : c'est la pire du Bâtier ! J'arrête le chrono une demi-heure plus tard, à l'endroit où on traverse le Chemin du Tacot. 8h29 de marche, 28,2 kms pour cette première journée.


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Jour 2 : Gevrey-Chambertin / Nuits Saint Georges

Mardi 20 Septembre

Le lendemain, ça pique sévère. Les muscles sont endoloris, on se demande bien comment on va pouvoir marcher presque autant. Mais en se mettant en marche, on retrouve un peu de souplesse et les douleurs finissent par se taire. Même celles de Monsieur qui est de la partie (tant mieux car même si je l'aurais fait seule, je préfère qu'on atteigne ce défi ensemble !)

Après quelques jolies montées / descentes, on atteint le Laminoir de Chambolle. Le fameux. Je l'ai déjà fait en montée et j'en garde un souvenir impérissable ;-) Jugez plutôt : vous évoluez sur une piste étroite entre deux falaises, ce qui n'est pas très courant. Il y a une variante facile pour l'esquiver, mais Monsieur veut le faire. Depuis le temps que tu m'en parles, on ne va pas passer à côté ! Dont acte. Finalement ça passe plutôt bien, c'est le plus spectaculaire, mais pas forcément le plus dur de tout le parcours. On atterrit directement sur la nationale qu'on traverse, à partir de là je ne connais plus du tout le sentier donc surprise totale ! Et la surprise ne se fait pas atteindre : juste après une jolie chapelle perdue dans la forêt se tient une montée assez dingue, incroyablement longue et raide, genre celle de Gevrey. Je la mets juste en 2ème position dans la liste des montées les plus difficiles du Bâtier. On crapahute, montée / descente, montée / descente, et on tombe sur une nouvelle montée (la n°3 de mon classement !). Pas de racines dans celle-ci, mais le style gros perrier de haut en bas, avec une très mauvaise accroche, de mauvais appuis. Je spoile : une fois passée, il n'y a plus de difficultés majeures et de gros passages techniques sur le sentier. 

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On passe dans la forêt, puis dans les vignes, où on mangera à l'ombre d'un cerisier. On arrive dans une zone qui a brûlé récemment, heureusement les marquages sont toujours en place. Re-vignes, puis grand ligne droite, on aperçoit au loin de village de Concoeur. Boucle dans la forêt (avec une belle montée, mais juste de la pente, pas de technicité), sortie dans Villars Fontaine, puis retour sur Concoeur. Cette partie a-t-elle de l'intérêt ? Absolument pas, on s'embête ;-) D'ailleurs certains disent que la 2ème journée sur le Bâtier est plus facile que la première. Je ne suis pas tout à fait d'accord : si ce gros bout de plat est une sinécure par rapport à certaines montées, il ne faut pas oublier que le parcours commence lui aussi par deux heures de plat bien monotones. La 2ème partie est peut-être légèrement plus simple, mais comme vous avez la fatigue de la veille, l'un dans l'autre ce n'est pas flagrant. 

On repasse dans la forêt et la dernière ligne droite se profile. Depuis le début, je répète qu'on devrait terminer vers 15h30. Coup d'œil rapide à la montre : ça va être juste quand même. Parce qu'on adore les défis débilos (surtout moi) on se met en tête de finir en beauté et d'arriver avant 15h30. Je me mets alors à trottiner comme un éléphant avec mes grosses (et lourdes) chaussures de rando. Sprint final...je touche le panneau à 15h29'34 ! On l'a fait ! Au delà du sprint, on a fait le Bâtier et c'est génial de se dire qu'on est arrivés au bout !

Prochain objectif : le Jean Sage, un autre sentier de rando (30 kms) bien connu des Côte d'Oriens, situé cette fois-ci dans la Vallée de l'Ouche ! Et pourquoi pas, un jour, refaire le Bâtier en courant et sur une journée. Chiche ?

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