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Bref. Je prends des cours d’alto

 Aujourd’hui on repasse en mode blog – blabla- je raconte ma vie ;-) Les articles de ce type se sont faits rares dernièrement et je voulais vous parler d’un grand changement : je prends des cours de musique pour la première fois de ma vie. Autant vous dire que je suis ravie ravie d’avoir cette opportunité (et de l’avoir provoquée).

 La musique et moi : une histoire qui a eu du mal à démarrer 

J’ai toujours voulu apprendre à jouer du piano, sans avoir vraiment l’occasion de le faire. Je me souviens avoir demandé plusieurs fois à mes parents de m’inscrire quand j’étais petite, mais la perspective de louer un piano et de m’emmener aux cours dans la ville d’à côté ne les enchantait pas. 

Il y a quelques années j’ai récupéré un piano qui dormait dans le sous-sol de mes beaux-parents et j’ai commencé à apprendre toute seule. J’ai même suivi des cours en ligne, qui m’ont appris les bases, mais j’avais besoin d’un prof pour me tirer vers le haut, me corriger et vraiment me faire progresser. Chose qui n’était pas possible dans l’immédiat : les cours de piano dans l’école de musique de ma ville affichent archi-complets, et quand une place se libère, la priorité est donnée aux enfants. Quant aux cours particuliers, il faut bien dire que je n’ai pas le budget pour les envisager. J’ai donc plus ou moins mis l’idée d’apprendre à jouer sérieusement du piano en dormance. Un jour peut-être…


débuter les cours d'alto adulte

 Septembre 2023, la musique entre dans notre famille 

J’ai toujours pensé que ce serait chouette que mes enfants apprennent à jouer d’un instrument. Peut-être, justement, parce que moi je n’ai pas eu cette chance. L’été dernier, on est allés aux portes ouvertes du Conservatoire, par curiosité. Louis avait 7 ans et pouvait donc commencer l’apprentissage d’un instrument (c’est l’âge minimum requis dans notre conservatoire), mais on y allait vraiment dans l’optique de juste passer un moment sympa. Je voulais éventuellement me renseigner pour des cours de piano pour Louis, puisque les enfants sont prioritaires. 

Ce qui est chouette, c’est que tous les profs sont présents, et qu’on peut essayer tous les instruments. Autant vous dire que c’est le kiff pour les enfants ! Louis a pu tout essayer et il a accroché d’emblée avec l’alto. Ne me demandez pas pourquoi, on n’a aucune attirance pour les instruments à cordes à la base ;-) La prof a trouvé qu’il avait le poignet souple (une qualité qui fait défaut à beaucoup de débutants) et que cela pourrait être une bonne idée de l’inscrire. Je me suis renseignée pour le piano et on m’a redit que je n’aurais probablement pas de place. Et puis dans les semaines qui ont suivi, Louis est revenu à la charge et m’a demandé à plusieurs reprises de l’inscrire aux cours d’alto – chose que j’ai faite devant tant de motivation ! Je commençais déjà à réfléchir à comment occuper mon temps pendant son cours quand la prof m’a demandé d’y assister pour pouvoir l’aider ensuite à la maison. Voilà comment j’ai découvert et apprécié cet instrument qui reste assez méconnu du grand public. (non, ce n'est pas un violon ;-)


apprendre l'alto adulte

 Début 2024, le tournant 

Ceux qui me suivent sur Instagram le savent, le début d’année a été très compliqué. J’ai perdu mon père au mois de mars, après des semaines d’hôpital pleines de souffrance, où on a vu sa santé, ses forces, son moral décliner jour après jour. Je me suis demandé ce que je regretterai de ne pas avoir fait dans ma vie si j’étais là, à sa place. Il y a plein de choses que je regretterais, (il n’y a qu’à voir l’état de ma Bucket List qui n’a guère diminuée depuis le jour où je l’ai écrite !), et pour beaucoup je ne peux rien y faire dans l'immédiat. Pas assez d’argent, de temps, les conditions ne sont pas réunies avec trois enfants en bas âge…Mais il y avait une chose que je regretterai et sur laquelle je pouvais agir : apprendre la musique. Certes, le piano ce n’était pas possible. Mais pourquoi pas l’alto ?

Plus les cours de Louis passaient, et plus je me prenais au jeu. J’apprenais, mine de rien, la théorie en même temps de lui, et je me suis surprise plusieurs fois à me dire : c’est trop chouette, j’aimerais bien moi aussi passer à la pratique, jouer des morceaux avec la prof, travailler des partitions d’une semaine sur l’autre…

Alors en février je me suis lancée, en demandant à la super prof de Louis si c’était jouable de prendre des cours avec elle pendant les heures d’école (je suis solo avec les kids le soir), de démarrer maintenant en milieu d’année et de ne pas aller au solfège (les cours sont le soir, impossible pour moi). Boum, comme ça, en mode je tente ma chance, avec toutes les contraintes que j'ai. J’ai bien fait car la réponse a été oui : elle avait un créneau en fin d’après-midi, et le solfège ne servait en soi pas à grand-chose car l’alto se joue en clé d’ut et le solfège se concentre sur les clés de sol et de fa les premières années. Elle m’a répondu en mode, Tu vois ce que c’est une blanche, tu vois ce que c’est une noire, ça va le faire ;-) Il fallait juste que le directeur donne son accord pour débuter comme une fleur six mois après les autres, et deux jours après on avait son feu vert. Comme quoi qui ne tente rien n’a rien. 

C’est bête mais la perspective de ces cours d’alto m’a en quelque sorte maintenue à flot dans ces moments difficiles. Tout mon univers tanguait mais j’avais un but, un point de mire : ces cours. Je me suis prise au jeu à fond et il ne se passe pas un jour sans que je joue de mon instrument préféré. Ça me détend, ça me stimule ; ça me tire vers le haut. Pour tout vous dire j’ambitionne de pouvoir un jour jouer dans l’orchestre local…mais chut, c’est une autre histoire ;-)

 

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